ChatGPT obligatoire dans les écoles dès la rentrée : le grand bouleversement pédagogique

ChatGPT à l'école

On aurait pu penser que l’Éducation Nationale ferait tout pour interdire ChatGPT à l’école. Que les enseignants et les décisionnaires allaient envoyer le chatbot d’OpenAI au bûcher… numérique, en tout cas. Et c’est bien le contraire qui est en train de se passer. À partir de la prochaine rentrée scolaire, non seulement le fameux modèle de traitement du langage sera autorisé… mais il sera aussi obligatoire dès l’école primaire.

Puisque la nouvelle nous a surpris (le mot est faible…), nous avons enquêté sur le sujet. Comment cette nouvelle donne est-elle justifiée ? Quels sont les arguments invoqués ? Et surtout, qu’est-ce que ça change pour les élèves de l’hexagone ? Voici quelques informations à ce sujet.

Rendre ChatGPT obligatoire à l’école : assimiler la nouvelle IA plutôt que l’ignorer

Au premier semestre 2023, quand ChatGPT a fait son entrée fracassante dans le monde entier, on craignait (entre autres) un bouleversement scolaire à tous les niveaux. Triches élaborées, devoirs délégués à l’intelligence artificielle, création d’excuses fallacieuses imaginées par le robot… il y avait de quoi craindre une multiplication des fraudes.

Certains pays, face à cette menace, ont choisi l’interdiction. La France, quant à elle, s’est montrée discrète, peut-être hésitante, sur la question.

Mais l’heure n’est plus à la réflexion : à la prohibition, on privilégie l’officialisation. À ce sujet, Luc Chatel affirme :

« Si l’école veut rester en accord avec son temps, il ne faut pas fermer les yeux ou espérer que le phénomène passera. ChatGPT va rester et se généraliser. C’est pourquoi nous voulons intégrer totalement cette intelligence artificielle aux modalités d’enseignement, dès l’école primaire ».

ChatGPT obligatoire à l'école

Comment va s’organiser l’intégration de ChatGPT à l’école française ?

Les enseignants recevront une formation spécialisée dès la fin de cette année 2024, pour une mise en application au cours du mois de septembre 2024.

Voici quelques nouveautés importantes à anticiper, toutes relatives à ce robot intelligent :

  • Les élèves devront baser leurs rédactions (explications de texte, dissertations, écritures d’invention…) sur un texte généré par ChatGPT. Toujours selon le ministère de l’Éducation, « le contenu produit par l’IA devra se situer entre 60 et 70% […] ». Ce quota peut sembler exigeant, mais cela permet d’apporter une plus-value tout en maximisant l’efficacité et la productivité des apprenants. Les copies seront bien plus rapidement produites ».
  • Côté enseignant, on n’y échappe pas non plus. Les professeurs ont l’obligation stricte de produire « 40 à 60% de leurs cours grâce à l’IA ». Le pourcentage varie selon les matières, et d’autres chatbots peuvent être envisagés.
  • En classe, il faut aussi accueillir ChatGPT. Tel un nouveau camarade, il devra rythmer une partie des périodes. Les écoles n’étant pas équipées du matériel informatique nécessaire devront renoncer à l’interdiction des téléphones portables (au moins le temps des séquences concernées) pour mettre tous les élèves français sur un pied d’égalité.

Refuser l’utilisation de ChatGPT à l’école : des sanctions éventuelles ?

Si les enseignants ne seront pas immédiatement rappelés à l’ordre au cours des premières semaines, « les refus d’adaptation » pourraient être « sanctionnés dans le courant de l’année ». Et pour cause : il y a une vraie volonté de modifier la manière d’apprendre et, par là-même, de transmettre les connaissances.

« Nous misons sur une pleine égalité des chances », explique Nicole Belloubet, actuelle Ministre de l’Éducation française. « Celles et ceux qui refuseraient de respecter le nouveau paradigme creuseraient un écart trop important. Mais nous sommes convaincus que tout le monde fera preuve de la diligence nécessaire » a-t-elle ajouté.

Évidemment, certains sceptiques sont déjà montés au créneau. N’est-ce pas un bond en avant forcé… car prématuré ? Cette généralisation de ChatGPT à l’école est-elle vraiment une bonne idée ? Une chose est certaine : la révolution technologie et pédagogique vont de pair.

Vous avez des commentaires à ce sujet ? N’hésitez pas à le signaler ci-dessous. En n’oubliant tout de même pas de penser à la date du jour avant de trop vous emballer 😉.


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