Après l’avoir discrètement glissée un peu partout dans ses applis comme Facebook, Instagram ou WhatsApp, Meta vient enfin de lancer son assistant IA dans une application dédiée. Sobrement baptisée Meta AI, elle est disponible sur Android, iOS… mais pas encore en France. Pour l’instant, il faudra se contenter de la version web, accessible depuis n’importe quel navigateur.
Un nouveau chatbot IA pour une vieille idée
Meta AI s’appuie sur Llama 4, le modèle maison de l’entreprise de Mark Zuckerberg. Ce chatbot propose les fonctionnalités qu’on retrouve déjà chez la concurrence : discussion en texte ou à l’oral, et même suggestions personnalisées. L’interface est classique, on tape une question, et ça répond – parfois même plutôt bien. La génération d’images est aussi annoncée, mais pour l’instant, cette fonctionnalité n’est pas encore disponible en France. Si vous tentez une requête visuelle, l’IA vous indiquera simplement que l’option sera proposée « bientôt ». En somme, une alternative sérieuse à ChatGPT, Gemini, Copilot, Mistral et compagnie.… mais pas encore complète chez nous.

Une IA « personnelle »… surtout si vous avez un compte Facebook ou Instagram
Le vrai terrain de jeu de Meta, c’est la personnalisation. Et pour ça, rien de plus simple : l’IA peut puiser dans vos données Facebook et Instagram (avec votre accord, évidemment). L’idée est d’adapter les réponses à vos centres d’intérêt, vos activités ou même vos interactions passées.
Et pour ceux qui veulent rester discrets, il est aussi possible d’utiliser Meta AI sans se connecter. Pratique, mais forcément un peu moins ciblé.

Une version mobile… mais pas pour tout le monde
Si l’application mobile Meta AI est bien présente sur l’App Store (iOS) et le Play Store (Android), inutile de chercher à la télécharger en France pour l’instant : elle ne fonctionne tout simplement pas.
Une fois installée, l’appli ne propose qu’un écran vide ou quelques paramètres liés aux lunettes connectées Ray-Ban Meta, sans aucune possibilité de discuter avec l’IA ou de taper une requête. Bref, aucun intérêt pour le moment.
Meta promet un déploiement en Europe « dans les prochaines semaines », sans plus de précision. En attendant, seule la version web (https://www.meta.ai/) fonctionne correctement en français, depuis un ordinateur ou un mobile.
Une IA capable de parler, vraiment
Côté interaction, Meta met en avant un mode vocal baptisé full-duplex. En clair, vous pouvez parler à l’IA pendant qu’elle vous répond, comme lors d’une vraie conversation. Le tout fonctionne sans passer par du texte intermédiaire. Ce mode est pour l’instant réservé à certains pays anglophones (États-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande), mais ça donne une idée de ce vers quoi Meta veut aller : un assistant vocal fluide, qui ressemble davantage à un appel téléphonique qu’à une suite de requêtes vocales façon Siri ou Alexa.
Le fil Discover : les idées des autres à portée de clic
Meta intègre aussi un onglet « Discover », un fil communautaire qui met en avant des exemples d’interactions avec l’IA. Vous y trouverez les meilleurs prompts du jour, partagés par d’autres utilisateurs. C’est un peu le Pinterest des requêtes IA : pratique pour s’inspirer, mais pas indispensable. Et rassurez-vous, rien de ce que vous tapez ne sera partagé publiquement sans votre autorisation.
Une arrivée tardive, mais à surveiller de près
Meta débarque peut-être après tout le monde, mais avec ses milliards d’utilisateurs et son modèle Llama 4 qui progresse rapidement, l’entreprise a clairement les moyens de s’imposer. En ajoutant une couche de personnalisation basée sur vos données (si vous acceptez), Meta AI mise sur une expérience sur mesure là où ses concurrents restent plus généralistes.
Reste à voir si les utilisateurs seront prêts à confier encore plus d’infos à une entreprise déjà bien (trop) curieuse. En attendant, la version web est déjà accessible et fonctionne très bien en français. Pour l’application mobile, il faudra patienter encore un peu.
Source : Meta