On pensait ne plus jamais le revoir, et pourtant… Clippy refait surface en 2025. Pas pour vous proposer d’écrire une lettre cette fois, mais pour discuter avec des modèles d’IA locaux, directement sur votre ordinateur. Ce n’est pas une blague, ni une lubie de Microsoft, mais bien un projet open source développé par un passionné des vieux Windows et de technologies modernes.
Cette nouvelle version de Clippy reprend l’apparence de l’icône des années 90, mais avec une mission bien différente : vous permettre d’interagir avec des IA comme Llama 3.2, Gemma, Phi-4 ou Qwen, sans passer par le cloud. Une appli rétro, sans collecte de données, compatible avec Windows, macOS et Linux, pensée autant pour les nostalgiques que pour les curieux de l’IA.
Un assistant IA rétro et local
Clippy, c’est un petit programme qui ne paye pas de mine, mais qui a tout compris. Une fois lancé, il ouvre une fenêtre façon Windows 95, avec le célèbre trombone pixelisé en guise d’interlocuteur. Vous lui tapez un message, il vous répond. Simple, propre, sans fioritures.
Mais sous ce look rétro se cache une vraie interface pour interagir avec des modèles d’intelligence artificielle locaux. Concrètement, vous pouvez discuter avec plusieurs LLMs comme Gemma 3, Llama 3.2, Phi-4 ou Qwen3. Ces modèles sont prêts à l’emploi, mais vous pouvez aussi en ajouter d’autres au format GGUF, très répandu dans le milieu des IA open source.
Tout fonctionne en local, sur votre machine. Aucun compte à créer, aucune donnée envoyée sur un serveur, et même pas besoin d’une connexion Internet pour que ça tourne. Clippy détecte automatiquement les meilleures options disponibles selon votre configuration (CUDA, Metal, Vulkan, etc.) pour faire tourner les modèles de la manière la plus fluide possible.
Une lettre d’amour (et un clin d’œil) à Clippy
Derrière ce projet un peu fou, on trouve Felix Rieseberg, un développeur bien connu pour son travail sur Electron et ses projets open source empreints de nostalgie. Il décrit cette version de Clippy comme une sorte de « logiciel d’art », créé « comme certains font de l’aquarelle ou de la poterie ». Pas pour conquérir le monde, mais juste pour le plaisir de construire quelque chose de fun et un peu absurde.
Il ne s’en cache pas : ce Clippy-là n’a rien d’officiel. Ce n’est ni un produit Microsoft, ni une copie modernisée. C’est un hommage à un personnage culte, avec une touche d’autodérision. Et si jamais Microsoft lui demandait de retirer son projet, il s’exécuterait sans broncher. Mais en attendant, il offre à Clippy une seconde vie, plus utile (et moins intrusive) que la première.
Un assistant simple, local… et sans prétention
Clippy n’a pas vocation à remplacer ChatGPT ou Gemini. Il n’y a pas d’interface sophistiquée, pas de plugins ou d’outils d’édition. On est loin des grosses plateformes, et c’est justement ce qui fait son intérêt. Ici, tout est local, sans cloud, sans inscription, sans abonnement.
L’application se contente d’une boîte de dialogue rétro, d’un modèle IA embarqué (par défaut Gemma 3), d’un petit historique des conversations et d’un comportement respectueux de vos données. Il ne se connecte à Internet que pour vérifier les mises à jour – et même ça, on peut le désactiver. Aucun traqueur, aucune collecte. Vous téléchargez, vous lancez, ça fonctionne.
Et malgré sa simplicité, ça fait le job. Les réponses arrivent vite, même sur des machines modestes. On peut bien sûr changer de modèle, ajuster quelques paramètres comme la température, ou importer son propre LLM au format GGUF. Mais le reste tient en quelques clics. Pas besoin de tuto, ni de ligne de commande.
Où télécharger Clippy ?
Clippy est disponible gratuitement pour Windows, macOS et Linux. Il suffit de télécharger l’archive correspondant à votre système, de la décompresser, puis de lancer l’exécutable. Le modèle IA par défaut (Gemma 3) se télécharge automatiquement au premier lancement, mais vous pouvez en utiliser d’autres si vous le souhaitez.
Clippy, mais pas comme avant
Il ne saute plus partout, il ne vous interrompt plus en plein milieu d’un rapport Word, et surtout… il attend qu’on vienne lui parler. Avec ce projet à mi-chemin entre la nostalgie et la démonstration technique, Felix Rieseberg réussit à transformer un mème des années 90 en un petit outil local et sympa, qui redonne à Clippy une utilité qu’il n’a probablement jamais eue.
Alors oui, Clippy n’est pas l’interface IA la plus puissante du marché. Mais si vous cherchez un moyen simple et local d’échanger avec des modèles open source, tout en affichant un petit clin d’œil à l’informatique d’hier, il fera largement l’affaire 😉.