Google Bard : Tout savoir sur ce nouveau chatbot basé sur l’IA

Google Bard

Si le nom de Google Bard ne vous évoque rien, cela devrait bientôt changer, et ce grâce à cet article détaillé que nous avons préparé pour vous. Nous allons vous aider à comprendre toutes les nuances, les enjeux et les perspectives liées à cette nouvelle intelligence artificielle (IA) du géant américain.

Une chose est claire : nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère. Pour le meilleur ou pour le pire ? C’est une question ouverte. Ce qui est certain, c’est que l’intégration de ce chatbot dans le célèbre moteur de recherche soulève de nombreuses questions.

Assisterons-nous à la disparition de nombreux sites web ? Ou est-ce au contraire une opportunité pour valoriser leur contenu ? Et surtout, quand cet assistant virtuel sera-t-il déployé en France ? On vous explique tout !

Qu’est-ce que Google Bard et PaLM 2, son modèle de langage ?

Google Bard est un chatbot, c’est-à-dire une entité virtuelle avec laquelle les utilisateurs interagissent pour obtenir des informations ou poser des questions. Bien entendu, il ne pourrait pas fonctionner sans son modèle de langage baptisée PaLM 2.

Le modèle langage de Google, PaLM 2, a subi un entraînement intensif, en absorbant des centaines de langues pour permettre à Bard de répondre de manière aussi naturelle que possible. C’est cette alliance qui constitue la nouvelle équipe dynamique mise en place par Google, destinée à propulser son célèbre moteur de recherche vers de nouveaux horizons.

Google Bard : le chatbot connecté en temps réel

Google Bard excelle dans la collecte et le traitement des informations. Ces informations proviennent d’une base de données gigantesque, à savoir Internet, tout simplement. Comme Google l’exprime : « Bard extrait les informations du web pour fournir des réponses fraîches de haute qualité ».

Contrairement à ChatGPT, qui fait sensation depuis quelques mois, Google Bard n’a pas de décalage entre la publication des informations et leur restitution. Bard capte immédiatement les nouvelles informations et les intègre à sa base de données, qui ressemble plus à une nébuleuse qu’à une simple base.

Il est temps de faire un premier point.

Google Bard : ses principales fonctionnalités

Le chatbot de Google a plusieurs fonctions majeures :

  1. Collecter et synthétiser les informations pertinentes sur le web.
  2. Répondre aux utilisateurs en leur fournissant ces informations.
  3. Conseiller des sites aux utilisateurs et effectuer certaines tâches pour eux (traduire, synthétiser…).

De plus, Bard a pour ambition de :

  1. Rendre l’expérience utilisateur plus fluide en intégrant certains services via des extensions. Par exemple, demander à Bard d’intégrer des informations directement dans Google Sheets (l’équivalent d’Excel).
  2. Recommander des offres d’emploi en utilisant ZipRecruiter pour signaler les opportunités les plus récentes.
  3. Illustrer les informations. Contrairement à ChatGPT, Bard devrait être capable de fournir des images pour appuyer ses explications ou ses conseils. Imaginons que vous vouliez visiter un coin de nature près de votre hôtel, lors d’un voyage : le chatbot déploiera des photographies, comme autant d’aperçus.
  4. Aider de manière pointue à la programmation et au développement web. Il est notamment question pour l’intelligence artificielle de détecter les erreurs au sein d’un code.

Vous voulez tester Bard immédiatement ? Voir si elle écrase ChatGPT en termes d’efficacité et de fiabilité ? Voilà ce qu’on sait à ce stade.

Quand Google Bard sera-t-il disponible en France ?

Google Bard est désormais disponible en France, comme en témoigne le site officiel accessible à l’adresse : https://bard.google.com/. Aucune liste d’attente n’est désormais requise pour accéder à cette plateforme depuis une adresse IP française.

Auparavant, la disponibilité de Bard était incertaine et seules quelques langues étaient privilégiées, à savoir le japonais, le coréen et l’anglais. Cependant, la situation a évolué favorablement pour les utilisateurs français qui peuvent maintenant accéder librement à la version bêta de Google Bard.

Cette progression témoigne de l’évolution rapide de la technologie web, permettant désormais une accessibilité plus large aux innovations de Google sur le territoire français.

En ce qui concerne son intégration dans le moteur de recherche Google, cela se produira probablement encore plus tard. Il est donc nécessaire de se préparer à cette nouvelle étape.

Qu’est-ce que cela signifie pour les sites web ? Vont-ils fermer leurs portes ? Google et son IA pourront-ils satisfaire toutes les curiosités ? Nous n’avons pas de boule de cristal. Cependant, nous avons réfléchi sérieusement à la situation. Voici nos premières prévisions.

Bard par Google : la mort de certains sites web ?

Cette question peut paraître un peu dramatique. Heureusement, la réalité est plus nuancée.

Commençons par la vision la plus pessimiste. Il est inévitable que l’intégration d’un chatbot comme Bard dans Google permettra aux utilisateurs d’obtenir des réponses rapides à leurs questions.

Aujourd’hui, de nombreux sites web s’appuient sur la curiosité des utilisateurs pour générer du trafic. Ils publient des articles basés sur ce que les gens veulent savoir ou comprendre. Il y a aussi un aspect marketing important : les consommateurs recherchent des articles ou des produits susceptibles de les intéresser via Google.

Si nous envisageons un scénario catastrophe, nous pourrions dire que :

  • La fonction de recherche deviendra obsolète.
  • Les gens se contenteront de la boîte de dialogue pour interagir avec Bard.
  • Les sites web fermeront progressivement, ne pouvant plus compter sur les revenus publicitaires, car il n’y aura plus de public, plus de prospects susceptibles de cliquer.

Cela semble alarmant. Cependant, pour comprendre toute la problématique, il est nécessaire de réfléchir un peu plus.

Comme mentionné précédemment, Bard n’a pas toutes les connaissances. Il extrait les informations du web.

Google a donc besoin que ces informations existent, qu’elles soient accessibles, que les données soient dynamiques, abondantes et en constante évolution. Comme depuis sa création, sans les sites web, Google n’existe pas.

Une intelligence imparfaite, dépendante, et déjà critiquée

Google a passé plusieurs années à former son champion, Bard. C’est le succès rencontré par ChatGPT qui a incité l’entreprise à accélérer le processus.

Cette précipitation a entraîné certaines conséquences. Les développeurs et planificateurs, désireux de prendre de l’avance, ont sauté quelques étapes.

En conséquence, le chatbot a été la cible de moqueries au début de l’année 2023. L’information a été largement diffusée. Bard s’est trompé au sujet du télescope spatial James Webb.

Cela aurait pu passer inaperçu si un employé du groupe n’avait pas jugé bon d’en faire un exemple. Oui, l’erreur est apparue directement dans un portfolio d’illustrations, censées susciter l’admiration des observateurs.

L’erreur est humaine. Normalement, elle n’est pas robotique 😉

C’est là le premier problème. Et la première raison de se rassurer. Les intelligences artificielles ne sont pas infaillibles. Et elles ne le seront jamais, car les informations qu’elles utilisent proviennent toujours de sources humaines.

Par conséquent, on peut raisonnablement s’attendre à ce que Bard fasse encore des erreurs. Et encore, et encore.

Tout savoir grâce à l’IA : quand le soufflé retombe

Je vais me permettre de m’exprimer à la première personne pour quelques lignes. Lors du lancement de ChatGPT, j’ai naïvement pensé que toutes ses informations étaient correctes. Que s’il ignorait quelque chose… il se tairait. Cependant, ce monsieur n’hésite pas à plonger dans l’inexactitude.

Google Bard pourrait faire pire. Connecté en permanence à l’information, il lui manquera le recul nécessaire, la sensibilité humaine pour trier, évaluer et comparer les données.

Cela signifie-t-il que nous allons échapper à un déclin temporaire de l’intérêt pour le moteur de recherche traditionnel ? Probablement pas. Il y aura sans doute une phase de ralentissement.

Cela ne signifie pas pour autant la fin du monde. Personnellement, je resterai aussi méfiant à l’égard du chatbot de Google que de celui développé par OpenAI. Et je sais que je ne suis pas seul dans ce cas.

Les webmasters ne devraient pas abandonner leurs projets. Au contraire, il n’a jamais été aussi crucial de se distinguer. De surpasser la machine. De remettre l’humain au centre des préoccupations.

Idéaliste ? Peut-être. Mais ce n’est pas naïf. Voici pourquoi.

Bard : quand le serpent se mord(rait) la queue

Si les sites web venaient à disparaître, Google ne résisterait pas longtemps. C’est ce que nous avons expliqué précédemment : le contenu des pages est la raison d’être du moteur de recherche. Rien que pour cette raison, le fameux « G » de GAFAM devra jouer finement.

Il y a un autre facteur à considérer : l’homme de la rue se lasse vite. Il passe rapidement à autre chose. Surtout de nos jours. Entendez-vous parler de ChatGPT aussi souvent qu’il y a trois mois ? Probablement pas. L’ennui s’est installé. On assiste également à une perte de confiance.

Dans le meilleur des cas, Bard ne sera qu’un gadget. Un complément, un outil. Et dans le pire des cas, il sera un concurrent, un rival, et exigera des créateurs de sites web un sens accru de la compétitivité et de la créativité.

L’idée qu’il puisse remplacer les petits sites web est toutefois presque improbable. La navigation sur le web deviendrait ennuyeuse avec un seul chatbot pour rythmer l’expérience.

Répétons-le une dernière fois : Internet sans ses sites, ce n’est pas Internet. Autant revenir aux encyclopédies papier. Pour acheter, découvrir, apprendre, les « gens » ont besoin d’autres « gens ». Le robot est, tout au plus, un excellent intermédiaire.

Bard : une affaire à suivre de très près

Si, après avoir lu ce texte, vous pensez que l’Internet va rester statique… Nous nous excusons de ne pas avoir été suffisamment explicite !

En effet, des changements importants se préparent… Là où il ne faut pas se hâter… à admettre la défaite trop rapidement, c’est concernant l’impact de ce changement. Au contraire, c’est le moment idéal de se devenir indispensable.

Vous souhaitez créer un site web sur le jardinage ? Excellent ! Ceux qui souhaitent cultiver des choux à la mode finiront par tomber sur vos conseils.

D’abord, parce que Google y veillera. Il y a de véritables enjeux financiers dans le maintien des sites web. Ensuite, parce que le jeu de ping-pong verbal avec Bard n’est pas aussi attrayant qu’on pourrait le penser. Il servira de point de départ. Il satisfera ceux qui cherchent un fait très précis – et encore, puisque les erreurs sont largement possibles.

Le moment le plus difficile surviendra lors du lancement officiel. Les webmasters devront faire face à l’effet de nouveauté. Ensuite, les gens voudront retrouver la diversité des informations, la fiabilité des explications, l’humanité des contenus.

Les sites web qui ne survivront pas à Bard sont ceux qui, dès à présent, se contentent du strict minimum. Ceux qui jettent quelques mots-clés pour attirer le passant. Les autres, ceux qui sont motivés, sont et resteront toujours indispensables aux moteurs de recherche. Car un moteur a besoin d’huile pour fonctionner, n’est-ce pas ? Ou d’une batterie, de nos jours 😉.

Quoi qu’il en soit, l’équipe de JustGeek reste en alerte. Nous continuons à surveiller l’évolution de la situation et nous vous tiendrons informés des dernières nouvelles. Dans quelques semaines… ça va barder ! Il ne faut simplement pas imaginer que tout va s’effondrer.


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