Le retour de Superman au cinéma ne se fera pas discrètement. À moins de deux mois de sa sortie, le prochain film de James Gunn dévoile une nouvelle bande-annonce aussi chargée en action qu’en symboles. Le réalisateur, désormais à la tête du DC Universe, semble bien décidé à donner un nouveau souffle à l’Homme d’Acier, tout en rendant hommage à son passé. Entre tensions géopolitiques, combats spectaculaires et clin d’œil aux fans de longue date, cette bande-annonce en montre peut-être beaucoup… mais elle soulève surtout une vraie question : ce Superman peut-il vraiment relancer l’univers DC au cinéma ?
Un Superman tiraillé entre deux mondes
Dans cette nouvelle bande-annonce, Superman n’apparaît pas seulement comme un héros surpuissant, mais comme un personnage profondément humain, traversé par le doute. Clark Kent est confronté à des choix politiques et moraux complexes. Une intervention à l’étranger tourne mal, et le voilà convoqué devant des responsables politiques pour s’expliquer. Même Lois Lane, sa compagne et journaliste chevronnée, ne le ménage pas dans une interview télévisée tendue.
On est loin du boy scout invincible. James Gunn joue la carte du réalisme émotionnel, en posant une question centrale : que se passe-t-il quand un homme venu d’ailleurs devient un acteur de la scène internationale ? Sans surprise, tout le monde ne voit pas son arrivée d’un bon œil.
Le Marteau de Boravia : un nouveau vilain au goût soviétique
Si Lex Luthor (incarné par Nicholas Hoult) semble bel et bien tirer les ficelles dans l’ombre, c’est un nouveau méchant qui attire l’attention : Le Marteau de Boravia. Un colosse venu d’un pays fictif d’Europe de l’Est, visiblement conçu pour réveiller de vieux réflexes de guerre froide. Design massif, accent prononcé, armure façon tank humain… Le bonhomme ne fait pas dans la finesse.
On sent ici la volonté de DC de proposer un antagoniste inédit, avec un petit goût rétro-futuriste, sans verser dans la caricature. Est-ce qu’il marquera les esprits ? Trop tôt pour le dire, mais son entrée en scène a de quoi piquer la curiosité.
Une Justice League avant l’heure ?
La bande-annonce ne s’arrête pas à Superman et son nouvel adversaire. Elle fait aussi défiler un casting de super-héros déjà bien fourni. On y croise Guy Gardner, le Green Lantern grande gueule incarné par Nathan Fillion, mais aussi Hawkgirl, Mister Terrific, Metamorpho… et même Krypto, le fidèle chien de Superman.
Pas de doute : James Gunn pose dès maintenant les bases de son nouvel univers DC, baptisé « Gods and Monsters ». On est encore loin d’une Justice League officielle, mais les pièces sont déjà sur l’échiquier. Reste à voir si ce foisonnement de personnages sera bien géré ou si le film donnera l’impression de vouloir trop en faire, trop vite.
Côté casting principal, David Corenswet endosse le rôle-titre, succédant à Henry Cavill avec une interprétation plus lumineuse et plus naïve. À ses côtés, Rachel Brosnahan (La Fabuleuse Mme Maisel) incarne une Lois Lane à la fois moderne et incisive, et Nicholas Hoult campe un Lex Luthor qui s’annonce glacial et manipulateur.
Un Superman fidèle… sans être figé
Difficile de ne pas remarquer les clins d’œil appuyés aux films de Richard Donner et à l’iconographie classique du personnage. On entend à nouveau quelques notes de John Williams, la photographie est éclatante, les couleurs saturées. Mais attention, ce n’est pas juste un retour aux sources nostalgique.
James Gunn semble vouloir construire un Superman fidèle à l’esprit original, tout en l’ancrant dans un contexte contemporain. Entre enjeux politiques, responsabilité morale et introspection, le film pourrait bien surprendre ceux qui s’attendaient à un simple reboot spectaculaire.
Un pari risqué pour un nouveau départ
Avec cette nouvelle bande-annonce, DC envoie un message clair : Superman ne sera pas qu’un film de super-héros de plus, mais le véritable point de départ d’un univers repensé. James Gunn y met visiblement tout ce qu’il aime : des personnages marginaux, de l’humour bien placé, un fond politique assumé et une grosse louche d’émotion.
Avec cette nouvelle bande-annonce, DC envoie un message clair : Superman ne sera pas qu’un film de super-héros de plus, mais le véritable point de départ d’un univers repensé. James Gunn y met visiblement tout ce qu’il aime : des personnages marginaux, de l’humour bien placé, un fond politique assumé, et une grosse louche d’émotion.
Le timing, lui, est tout sauf anodin. Le film sortira en salles le 9 juillet 2025, en plein cœur de l’été, et presque en même temps que Les 4 Fantastiques de Marvel. Deux visions, deux studios, deux enjeux très différents. Là où Marvel joue la carte du renouveau discret, Gunn et DC assument le reboot total, mais sans tourner le dos à l’héritage.
Réussir à séduire à la fois les fans de toujours et les spectateurs fatigués du genre super-héroïque, c’est l’équation à résoudre. Et si Superman y parvient, il ne sauvera pas seulement Metropolis… mais peut-être tout le DCU au cinéma.