Le couperet est tombé. Ce 27 mai 2025, Josh Miller, PDG de The Browser Company, a annoncé officiellement la fin du développement d’Arc, ce navigateur qui voulait tout repenser, de l’interface aux usages. Malgré une base d’utilisateurs passionnés, Arc n’a jamais réussi à séduire au-delà de sa niche. Trop complexe, trop différent… et sans doute lancé un peu trop tôt.
La société tourne donc la page et regarde désormais vers l’avenir avec Dia, un tout nouveau navigateur pensé dès le départ pour fonctionner main dans la main avec l’intelligence artificielle (IA). Un virage assumé, qui enterre les ambitions originales d’Arc au profit d’une vision plus pragmatique… et plus à la mode.
Trop différent, trop vite
Dans une lettre publiée sur le site officiel de la société, Josh Miller revient en détail sur les raisons de ce changement de cap. Et le constat est sans appel : Arc était trop différent des navigateurs classiques pour convaincre le grand public. Son interface repensée, ses espaces de travail, ses fonctionnalités avancées… tout cela demandait un vrai temps d’adaptation, que la majorité des utilisateurs n’était pas prête à investir.
L’entreprise parle d’une « taxe de nouveauté » : en clair, Arc était perçu comme original, voire élégant, mais pas assez intuitif pour une adoption de masse. Certains outils comme les Live Folders ou l’aperçu de calendrier étaient à peine utilisés, malgré les efforts de design et d’intégration. Et même chez les utilisateurs les plus fidèles, la plupart n’exploitaient qu’une infime partie des possibilités offertes.

Dia : retour à la simplicité, avec une couche d’IA par-dessus
Plutôt que de tenter une refonte d’Arc, The Browser Company a préféré repartir de zéro. Le résultat s’appelle Dia, un navigateur pensé pour aller à l’essentiel… tout en intégrant l’intelligence artificielle dès les fondations. Fini les menus complexes et les fonctionnalités sous-utilisées : Dia promet une interface épurée, plus familière et des outils IA accessibles directement depuis la navigation.
Selon Josh Miller, Arc ressemblait à un saxophone : puissant, mais difficile à maîtriser. L’objectif avec Dia, c’est de créer un piano : un instrument que tout le monde peut utiliser immédiatement (même si on sait que c’est un peu plus subtil que ça 😉). Concrètement, Dia mise sur la vitesse, la légèreté, la sécurité et surtout sur l’interaction via le langage naturel.
L’interface devrait permettre de discuter avec ses onglets, de résumer une page, d’accéder à des fichiers ou des apps via une simple commande texte. Bref, tout ce qui est devenu tendance ces derniers mois, avec ChatGPT, Perplexity ou encore les projets d’IA intégrée dans les navigateurs concurrents.
Et Arc dans tout ça ?
Même si le développement est stoppé, Arc ne disparaît pas complètement. Le navigateur reste téléchargeable et continuera à recevoir des mises à jour de sécurité ainsi que les évolutions nécessaires liées à Chromium. Mais c’est tout. Plus de nouvelles fonctions, plus de roadmap, plus d’évolution.
Quant à l’idée de rendre Arc open source, elle a été envisagée… mais rapidement écartée. L’architecture du navigateur repose sur un framework maison baptisé Arc Development Kit (ADK), également utilisé pour Dia. Ouvrir le code d’Arc reviendrait donc à révéler ce que l’entreprise considère comme sa « sauce secrète ». Josh Miller n’exclut pas que cela puisse arriver un jour, mais ce n’est clairement pas pour tout de suite. La société a également évoqué la possibilité d’une revente du navigateur, mais là encore, l’ADK pose les mêmes limites.
Une transition qui laisse un goût amer
Arc n’était pas parfait, mais il avait une vraie personnalité. En misant tout sur Dia, The Browser Company tourne le dos à un projet audacieux, certes imparfait, mais apprécié par une petite communauté d’utilisateurs qui espérait encore le voir évoluer.
Reste à voir si Dia saura séduire sans trop lisser son identité, et surtout s’il parviendra à faire mieux qu’Arc… sans tomber dans la banalité. Une chose est sûre : le pari est risqué. Miser sur l’IA est devenu une évidence pour beaucoup, mais tout le monde n’a pas envie que chaque clic se transforme en conversation avec un chatbot.
Perso je suis comme Guillaume… Je n’aime pas du tout ce navigateur et pas que pour le feeling, son interface…
– Les concepteurs disent se positionner sur le respect de la vie privée, MAIS il est nécessaire de créer un compte. Pourquoi ne pas proposer un mode sans authentification, encore plus vertueux?
Je ne sais ce qu’il en est actuellement mais Il ne s’installait que sur Windows 11
Si on essaie sur Windows 10 il est dit qu « ils travaillent dur pour qu’il soit supportés sur Windows 10, mais par contre ils nous demandent … de nous enregistrer
Windows 11 étant un collecteur de données personnelles pire que Win10, il y a peut etre un lien (infos croisées d’identification)
– Arc opte pour Google comme moteur de recherche par défaut et (dit la doc) pour « l instant » on ne peut pas en changer (Depuis c’est possible)
Google respectueux de la vie privée ?.. Heu…
Et il n’y a pas que cela il suffit de lire la « policy » pour les autres liens avec Google
– Lorsqu’un onglet est épinglé, son titre et son URL sont envoyés à OpenAI aux États-Unis.
– Lorsque que l’on télécharge un fichier, le titre de l’onglet et le nom du fichier téléchargé sont envoyés à OpenAI aux États-Unis.
– Lorsque qu’on survole un lien (pour la prévisualisation), le contenu de la page est envoyé à OpenAI aux États-Unis.
– Le contenu de la barre de commande, pour les questions posées à ChatGPT, est envoyé à OpenAI aux États-Unis.
– Lorsque que l’on pose une question sur la page, le contenu de la page et son URL est envoyé à Anthropic aux États-Unis.
Rien ne dit que cela ne passe pas par leurs serveurs au passage (Comme Brave) soit disant pour « anonymiser »
Le PDG promet qu’ils monétiseront aux dépens d’Arc for Teams, mais qu’est-ce que c’est ?
En théorie, cela signifie qu’ils ont des fonctionnalités que les autres navigateurs n’ont pas et qui ne peuvent pas être faites par les modules complémentaires Chromium, cela indique qu’ils utilisent leur propre cloud personnalisé, et.. cela envoie nos données vers des endroits inconnus.
Sur la confidentialité il y a des choses .. Curieuses
A chaque fois que l’on visite un site il y a une requête envoyées aux serveurs
———————–
firebase
.collection(« boosts »)
.where(« creatorID », « == », « UvMIUnuxJ2h0E47fmZPpHLisHn12 »)
.where(« hostPattern », « == », « www.google.com »);
——————-
Cela indique et envoie le site que vous visitez sur leur serveur, cela est contraire à la politique de confidentialité d’Arc qui stipule clairement qu’Arc ne sait pas quels sites vous visitez.
Bref comme nombre de boites US, la policy c’est de la flute. C’est juste pour se couvrir en cas de procès pour ensuite indiquer que si soucis il y a, cela ne peut etre qu’un bug
Dans l’équipe on a des anciens d’Instagram, de Google Chrome, de Snapchat, de Slack, de Tesla, d’Amazon S3 ou encore de Medium.
Il faut s’attarder sur le parcours de Josh Miller, ses investissements..
Ex : Il a été Directeur de produit à La Maison Blanche, chef de produits chez Meta… etc
Bon j’arrête là car il y a une liste longue comme le bras 🙂
De l’ia, de l’ia toujours de l’ia…
Sinon pour ceux aimant Arc. Je crois qu’en alternative il y a Zen Browser (basé sur Firefox). Jamais tester, mais les gens le mentionnent souvent en alternative à Arc.
Haha oui, on n’a pas fini d’entendre parler d’IA… va falloir s’y habituer (malheureusement ou heureusement…) 🙂
Et concernant Zen Browser, justement, on vient tout juste de le présenter ici : https://www.justgeek.fr/zen-browser-navigateur-138636/
Une alternative intéressante à Arc, surtout si vous cherchez quelque chose de plus respectueux de la vie privée, tout en gardant une bonne dose de personnalisation.
J’ai testé et personnellement, je n’ai jamais compris la hype autour de ce navigateur, j’aime pas du tout.