AnduinOS, ça ne vous dit peut-être rien, et pourtant cette petite distribution Linux mérite qu’on s’y attarde. Basée sur Ubuntu, elle a été pensée pour les utilisateurs curieux qui cherchent une alternative à Windows sans se sentir complètement perdus. Interface familière, installation rapide, performance fluide… on a voulu tester ça de plus près. Et on vous dit ce qu’on en pense.
🐧 C’est quoi AnduinOS ?

AnduinOS est une distribution Linux encore toute jeune, mais qui a un objectif bien clair : faciliter la transition des utilisateurs Windows vers Linux, sans leur donner l’impression de débarquer sur une autre planète.
Basée sur Ubuntu, elle propose une interface soignée inspirée de Windows 11, avec une barre des tâches centrée, un menu démarrer très familier, des coins arrondis et même un widget météo dans le coin gauche. En gros, on garde les réflexes, mais sans les contraintes habituelles de Windows.
Derrière cette distrib, on retrouve Anduin Xue, un ingénieur logiciel qui bosse chez Microsoft… Oui, oui, tu as bien lu. Microsoft. Comme quoi, le monde est plein de surprises. Le projet reste personnel, open source, et entièrement gratuit.
Côté versions, AnduinOS est dispo en deux branches :
- LTS (support longue durée, plus stable, à privilégier pour la plupart des gens)
- Standard (plus récente, plus à jour, mais avec un support plus court, plutôt pour les curieux ou les développeurs)
La version que nous avons testée ici, c’est AnduinOS 1.1.3, nom de code Noble Numbat, basée sur Ubuntu 24.04 avec GNOME 46 et le noyau Linux 6.11. Elle est annoncée comme la plus recommandée actuellement, avec un support assuré jusqu’en avril 2029.

Enfin, point important à souligner : AnduinOS ne collecte aucune donnée, ne vous piste pas, et n’inclut aucune télémétrie. Un bon point pour les utilisateurs soucieux de leur vie privée.
📥 Téléchargement et installation d’AnduinOS
Pour récupérer AnduinOS, direction le site officiel. La distribution est disponible en plusieurs versions, mais comme dit plus haut, on est parti ici sur la version 1.1.3 (Noble Numbat), la plus récente en LTS. L’image ISO pèse environ 1,8 Go, ce qui reste plus que raisonnable.
Premier bémol : la vitesse de téléchargement. Chez nous, on a plafonné autour de 300 Ko/s… autant dire qu’il faut être patient. Il est probable que le serveur soit volontairement bridé pour éviter la saturation. Bref, comptez environ 2 bonnes heures pour récupérer l’ISO. Mieux vaut le savoir avant de lancer le café.
Une fois le fichier en poche, on recommande – comme toujours – de tester la distribution dans une machine virtuelle (VM) avant toute installation réelle sur un PC. Ça permet de voir si tout fonctionne bien et d’éviter les mauvaises surprises.
Au démarrage, on tombe sur une session Live avec un accès direct au bureau. Une icône « Installer AnduinOS » est présente pour lancer l’installation complète.

Le processus est très proche de celui d’Ubuntu, donc aucun dépaysement pour celles et ceux qui connaissent déjà un peu Linux. L’installation est rapide, comptez environ 5 minutes, et une fois redémarré, le système est prêt à l’emploi.
AnduinOS occupe un peu plus de 8 Go d’espace disque une fois installée, ce qui reste léger par rapport à d’autres distributions du même genre.
🖥️ Une interface qui ne cache pas ses influences
Une fois AnduinOS installé et lancé, on comprend tout de suite où la distribution veut en venir : elle cherche clairement à mettre à l’aise les habitués de Windows 11.
La barre des tâches est centrée, avec les icônes des applications principales (navigateur, fichiers, terminal…) et une zone de notification classique à droite avec l’heure, le volume, le réseau, les paramètres d’alimentation et même un petit raccourci pour changer le thème clair/sombre. Sur la gauche, on retrouve un widget météo bien intégré, affichant la température et les prévisions dans votre région. Tout fonctionne comme on s’y attendrait.



Le menu démarrer est quasiment une copie de celui de Windows 11. Il regroupe :
- Les applications favorites en haut
- Un bouton « Toutes les applications » pour les classer en liste
- Une barre de recherche en haut
- En bas : votre pseudo, l’accès au terminal, aux paramètres, aux dossiers utilisateurs et à l’alimentation

Visuellement, c’est très réussi et surtout très fluide. Aucun ralentissement à signaler, même dans une machine virtuelle.
Le gestionnaire de fichiers, lui aussi, rappelle beaucoup celui de Windows : on retrouve l’arborescence classique avec les dossiers personnels (Documents, Images, Téléchargements, etc.) bien rangés dans la colonne de gauche.

Cerise sur le pingouin : le mode clair/sombre peut être activé en un clic et tous les éléments de l’interface suivent sans accroc. Le thème sombre est particulièrement agréable à l’œil.


📦 Les applications préinstallées
AnduinOS ne fait pas dans la surenchère : à l’ouverture, on retrouve un ensemble d’applications classiques, suffisantes pour une utilisation de base, mais pas plus. C’est propre, léger, et surtout ça évite de devoir faire le ménage dès l’installation.
Voici un aperçu des logiciels inclus par défaut :
- Navigateur web : Firefox
- Lecteur audio : Rhythmbox
- Lecteur vidéo : GNOME Vidéos (ex-Totem)
- Visionneuse photos/vidéos : Shotwell
- Gestionnaire de mots de passe : Seahorse
- Archives : File Roller
- Éditeur de texte : GNOME Text Editor
- Capture d’écran : GNOME Screenshot
- Cartographie : GNOME Cartes
- Calculatrice : Qalculate!
- Bureaux distants : Remmina
- Client torrent : Transmission
Bref, de quoi naviguer, bosser un peu, écouter de la musique ou regarder une vidéo, sans avoir besoin d’installer quoi que ce soit dans l’immédiat.
En revanche, et c’est un vrai point faible : il n’y a pas de magasin d’applications intégré.
Oui, un raccourci « Magasin d’applications » est bien présent dans le menu, mais… il redirige simplement vers une page web de la documentation. On y trouve une liste d’applis classées par catégories, avec des instructions pour les installer manuellement via le terminal. On peut aussi installer un magasin d’applis natif (comme GNOME Software), mais il faut le faire soi-même, à la main. Un peu dommage pour une distrib qui vise justement les utilisateurs Windows pas forcément à l’aise avec la ligne de commande…
🚀 Performances et ressenti global
Une fois installée, AnduinOS se montre très fluide, même dans une machine virtuelle. Les animations sont nettes, les menus réactifs et l’ensemble du système semble bien optimisé. On est loin de certaines distributions qui peinent à suivre dès qu’on leur en demande un peu trop.
En termes de consommation mémoire, lors de nos tests dans une VM avec 8 Go de RAM, le système utilisait environ 2,4 Go au repos. C’est plutôt correct compte tenu de l’environnement GNOME et des services en arrière-plan. Pas de surcharge inutile, ni de logiciels qui tournent dans tous les sens sans raison.

Côté paramètres régionaux, aucun souci à signaler : le clavier AZERTY est bien pris en compte, les formats de date et heure sont configurés correctement et le fuseau horaire s’est calé sur la France sans avoir besoin d’intervention manuelle. Bref, tout est prêt à l’emploi.
L’ensemble de l’expérience laisse une très bonne impression. L’interface est cohérente, agréable à utiliser et les performances sont au rendez-vous, même sans installation sur une machine physique. C’est léger, fonctionnel et familier. Exactement ce que cherchent beaucoup de personnes qui veulent sortir de Windows sans se heurter à un mur.
🧾 Conclusion
Avec AnduinOS, on est clairement sur une distribution pensée pour rassurer les utilisateurs Windows tout en leur ouvrant doucement les portes de Linux. Interface calquée sur Windows 11, réactivité au top, vie privée respectée, et base Ubuntu solide : sur le papier, ça coche pas mal de cases.
Alors oui, tout n’est pas parfait. Le téléchargement de l’ISO est lent et l’absence d’un vrai magasin d’applications intégré risque d’en freiner certains. Mais pour une distrib encore jeune, le travail accompli est déjà franchement impressionnant.
Si vous cherchez une alternative à Windows 10 en fin de vie ou que vous avez un vieux PC non compatible Windows 11, AnduinOS peut être une option intéressante à tester. Ce n’est pas encore la solution miracle, mais c’est une base très prometteuse – surtout si vous aimez bidouiller un peu.
À tester dans une machine virtuelle pour se faire une idée… et peut-être l’adopter ensuite pour de bon.
Excellent ça quand même, le mec qui a fait la distrib bosse chez Microsoft et il fait une distrib Linux 😀 en tout cas je testerai à l’occas merci pour le partage 😉